OFFICIELLEMENT Je m'appelle Natasha, Anastasia Romanoff. Mais seulement quelques uns de mes amis m'appellent Tasha. J'ai vu le jour un certain 6 juin 1984 à Saint-Pétersbourg. J'ai donc 28 ans. Je suis à New York depuis un an et je dois dire que j'apprécie cette ville. Dans la vie je suis serveuse. Je suis actuellement célibataire.

OFFICIEUSEMENT Cependant, la nuit, je deviens la Veuve Noire, une super héroïne vêtue d'un costume entièrement noir moulant, équipé de ventouses avec une charge électrostatique aux bouts des doigts et des pieds, ce qui me permet de grimper aux murs. Autour des poignets je porte ce qu'on pourrait confondre avec de banals bracelets mais en réalité certains sont des ampoules de gaz lacrymogène, d'autres contiennent des mètres de cable dont je peux me servir pour sauter d'un immeuble à l'autre, façon Spidey et d'autres encore contiennent des dispositifs capable d'envoyer des décharges électrostatiques à plus de six mètres. Beaucoup de mes ennemis connaissent ce dispositif sous le nom de "morsure de la veuve". Je ne possède aucun pouvoir concret mais je suis ceinture noire dans plusieurs disciplines tel que le karaté, le judo et l'aïkido. Je suis également excellente en boxe anglaise, en plusieurs style de Kung-Fu. On me considère comme une tireuse d'élite et une gymnaste accomplie en parfaite forme physique et je m'en sert pour faire le bien pour l'instant même si ça n'a pas toujours été le cas. Les seuls personnes au courant de mon identité secrète sont Clint Barton, alias Oeil de Faucon, mon allié & mon co-équipier dans la lutte contre le crime, ainsi que pas mal d'autres personnes étant donné que je ne porte pas de masque.

Saint-Pétersbourg, hôtel Astoria - 14 avril 2011

Natasha ouvrit les yeux. Quelle heure était-il ? Quel jour était-on ? Et surtout où se trouvait-elle ? Que s'était-il passé ? Ah, avoir oublié la nuit dernière aurait bien arrangé la belle rousse mais le grand lit dans lequel elle dormait quelques instant plutôt, ces draps de satin, cette lumière matinale tamisée par les rideaux fermés et tant d'autres choses lui indiquait clairement qu'elle était dans la même chambre qu'elle avait occupé toute la semaine. Ses vêtements éparpillés par terre, ce parfum qu'elle pouvait sentir dans l'air, sur les draps, sur sa peau, et surtout le fait que quelqu'un se tenait debout devant le lit derrière elle, immobile, ne lui rappelait que trop bien ce qui s'était produit la nuit passée. Elle se redressa et tourna la tête. Leurs regards se croisèrent et dix secondes passèrent sans que Clint Barton ou Natasha ne prononcent un mot. Car c'était bien lui, Clint Barton. L'homme qu'elle avait été chargé de tuer, l'homme qui avait été chargé de la tuer. Après plusieurs mois de poursuite acharnée, de jeux, de défis, de fuite, de tentatives ratées, de fausse séduction, ils avaient finis par se retrouver face à face dans cette chambre, sans moyen de s'enfuir pour l'un comme pour l'autre. Seulement tout ne s'était pas passé comme ils auraient pu le prévoir.

Quelques heures plus tôt

« Alors Clint, j'imagine que nous y sommes à présent ? Le moment tant attendu, le duel tant espéré et pourtant tellement repoussé. » Elle souriait, un sourire ironique, moqueur et débordant d'assurance. Pourtant, beaucoup de gens aurait estimé qu'elle n'avait pas tellement de raisons de sourire dans la situation actuelle. Clint Barton, dans son costume d'Oeil-de-Faucon se trouvait à 3 mètres d'elle, son arc bandé, une flèche prête à être tirée pointée sur sa poitrine. Il l'avait prise par surprise. Elle était rentrée dans le salon de sa suite après avoir bu un cocktail au bar de la réception, elle portait une robe et des talons, pas sa combinaison, pas d'armes à porté de main à priori. Pas de quoi se défendre, elle était à la merci de Barton. Le seul obstacle encore présent entre eux était la table basse. « Comment vas tu procéder dis moi ? Vas tu me tuer ainsi, de sang froid et faire disparaître mon cadavre ? » Elle le fixait, le regardait dans les yeux sans laisser entrevoir une once de peur ou de doute. « C'est une option en effet. » Marmonna-t-il et il avança de deux pas sans quitter des yeux la belle rousse. Cette dernière rit doucement. « Laisse te poser une autre question mon cher. » Elle s'avança à son tour, ses genoux touchaient à présent la table basse. Son sourire plus grand que jamais, elle se pencha jusqu'à que ses lèvres ne soient qu'à deux centimètres de la pointe de flèche. « Tu me traques car j'ai du offenser ou même tuer quelques uns des amis de celui qui t'a engagé. Je tue, c'est mon métier. Je tue, on me paye. Je ne revendique pas faire le bien ou la justice. En revanche, c'est ce que toi tu fais. Tu crois que parce que je suis une "criminelle" alors recevoir de l'argent pour me tuer n'est pas mal ? » Elle se redressa, son regard toujours planté dans celui de Barton. Le jeune homme semblait troublé et elle sut que c'était maintenant ou jamais. « Je vais te dire une chose. Toi et moi on est loin d'être très différents. » Elle se baissa alors, attrapa le bord de la table basse et la reversa sur les jambes de Clint. Déséquilibré, il lacha sa flèche, et tomba à terre. Natasha tourna les talons et courut dans la chambre. Elle devait s'enfuir et la fenêtre avec balcon semblait la meilleure solution. Elle se rua sur son sac pour y chercher son cable mais lorsqu'elle se releva il était trop tard, Clint était là. Il se jeta sur elle et la plaqua contre le mur, un bras contre la gorge. « Je vais te tuer à mains nues. » Son visage était si près de celui de la jeune femme, seul deux centimètres séparaient encore leurs lèvres. Il semblait être dans une rage folle et si Natasha avait pu elle aurait explosé de rire mais le bras qui pressait contre sa gorge l'en empêchait, elle se contenta donc de retrouver son sourire moqueur. « On dirait que j'ai touché un point sensible Barton. Nouvelle question : pourquoi ne suis-je pas déjà morte ? Clint Barton, homme de main des gentils, payé pour se débarrasser des méchants assassins qui menacent les gentils hommes d'affaires. Le meilleur dans son domaine, n'a jamais laissé une cible lui échapper. Alors dis moi, pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi m'as-tu laissé t'échapper maintes fois ? Parce que je suis douée ? Il y a de ça je pense. Parce que je suis différente ? Que peut-être tu apprécies le jeu qui s'est installé entre nous ? Peut-être que tu l'apprécies un peu trop. » Barton ne cillait pas, son bras contre la gorge de Natasha ne faiblissait pas et son regard brillait toujours d'une rage sans pareille. Le long discours de Natasha débité d'une voix étouffée n'avait pas semblé avoir eu un impact sur lui. Pourtant, sans prévenir, sans avant propos, Clint baissa son bras et réduisit les deux centimètres encore présents entre leurs lèvres à néant. Et la belle lui rendit son baiser, fiévreusement, passionnément. Comme s'ils n'avaient voulu que cela depuis le début, briser enfin cette tension évidente, cette attirance évidente.

Retour au présent

En effet, ils ne s'y étaient pas attendus. Ils y avaient pensés certes, mais Natasha y songeait c'était en tant que pure provocation, Clint l'attirait certes, énormément même, sa hargne, sa combativité, le fait qu'il soit l'adversaire le plus résistant, le plus doué qu'elle ait jamais affronté. Mais elle n'avait pas songé que quelque chose comme ça puisse véritablement se produire. Jusqu'à hier soir. Les deux "amants" se fixaient toujours et dans l'esprit de Natasha, une seule question flottait. « Et maintenant ? » Clint ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose et la referma. Il sortait de la douche, comme l'indiquait le fait qu'il n'était vêtu que d'une simple serviette autour de la taille. « C'était risqué d'aller te doucher. J'aurai pu m'enfuir ou t'attaquer sous la douche. » Le jeune homme eut un léger sourire. « Je ne pense pas. » Natasha chercha quelque chose à répliquer mais rien ne lui vint. Il continua de la fixer en silence pendant quelques secondes puis se détourna et commença à ressembler ses affaires, son costume d'Oeil-de-Faucon, son arc. « Je dirais à mon patron que j'ai effectué la mission. Tu dois te faire oublier, ne jamais réapparaître à ses yeux, il ne doit pas savoir que tu es encore en vie. Sinon ça pourrait mal tourner pour moi. » Natasha cligna des yeux plusieurs fois. « Pourquoi est ce que tu ferais ça ? » Il se redressa, le regard braqué sur la fenêtre masquée par les rideaux mais garda le silence. « Je rentre à New York. Disparaît, c'est tout. Sauve ta vie. » Un étrange sentiment envahi la jolie rousse. Son coeur s'accéléra brusquement et ralentit tout aussi soudainement tandis qu'un étrange sentiment de lassitude envahissait Natasha. Alors, sans qu'elle ne s'en rende compte, comme si quelqu'un d'autre avait pris le contrôle de sa langue et de ses lèvres, elle murmura, ,« Je viens avec toi. » Il se tourna vers elle, surpris. « Pourquoi ? » « Je ne sais pas. »

Saint-Pétersbourg, maison d'enfance de Natasha - 28 octobre 1994

« Maman ? » La petite fille rousse était seule dans sa chambre, manifestement peu rassurée. La lampe de chevet, petite lueur out de même réconfortante, était allumée à côté du lit dans lequel elle était couchée. « Oui Tasha ? » Un sourire apparu sur les lèvres de l'enfant lorsque sa mère, toute aussi rousse que sa fille, entra dans la pièce, l'air bienveillant. « J'ai peur de dormir seule. J'ai peur de refaire un cauchemar. » La mère eut un sourire malgré son air las et fatigué. Elle s'assit sur le rebord du lit et s'allongea après que Natasha, ravie, lui ait fait une petite place. « Que se passe-t-il dans tes cauchemars ma chérie ? » Demanda doucement la mère tout en caressant les cheveux de sa fille. Tasha répondit en un chuchotement à peine audible. « Il y a papa. » La jeune femme se crispa légèrement mais tenta de conserver un ton rassurant. « Et qu'est ce qu'il fait ? » La voix de la petite fille se brisa tandis qu'elle répondait. « Il meurt. Tout le temps, plusieurs fois. Et quand je me réveille je sais que c'est pas juste un cauchemar... » La mère soupira alors que sa fille se mettait doucement à pleurer. Cela faisait maintenant trois mois que son mari, que le père de Tasha avait trouvé la mort dans un tragique accident de la route. Et depuis la vie était loin d'être facile pour les deux filles gravement affectées par cette perte. « La dernière fois à ma compétition de gymnastique. J'aurai aimé qu'il soit la, qu'il me voit et soit fier de moi. » La jeune femme serra Natasha contre elle et murmura, « Il est fier de toi ma chérie, de la où il se trouve à présent, je suis certaine qu'il est très fier de toi tout comme moi. » Saisit d'une impulsion, la mère enleva l'alliance de son mari, récupérée après sa mort qu'elle portait à la main droite et la tendit à Natasha. « Tiens. Ça appartenait à ton père. Je... Je pense qu'il aurait aimé que tu l'ai. N'oublie jamais qu'il t'aimait, qu'il nous aimait. Et qu'il nous aimera toujours. » La petite fille pris la bague dans sa main. Elle était bien trop grande pour ses petits doigts. « Merci maman... Je la mettrais au bout d'une chaine. » Elle ne pleurait plus à présent mais au contraire un grand sourire se dessinait sur ses lèvres. Sa mère lui offrit une dernière étreinte puis se redressa, éteignit la lampe de chevet et se dirigea vers la porte. « Bonne nuit maman. » Un dernier regard bienveillant, un dernier doux sourire. « Bonne nuit ma chérie, je t'aime. »

La mère de Natasha perdit la vie le lendemain sous les yeux de la petite fille. Elle se trouva au mauvais endroit au mauvais moment et fut mortellement touchée par une balle perdue dans un règlement de compte entre deux gangs.

HAPPY ENDING

JORDANNA › 16 ANS › JUSTE IRRÉSISTIBLE, LA PREUVE JE SUIS LA ›